Fidèle à sa politique de promotion d’un large partenariat Sud-Sud entre les pays africains, le roi Mohammed VI du Maroc, en visite en Côte d’Ivoire depuis dimanche, a inauguré lundi, conjointement avec le président Alassane Ouattara, deux projets à caractère socioéconomique financés par le Maroc.
Arrivé dimanche à Abidjan où il doit également participer au sommet entre l’Union Européenne et l’Union Africaine les 29 et 30 novembre, le roi du Maroc a inauguré le point de débarquement de pêche de Locodjro (Abidjan Nord). En signe de reconnaissance, le gouvernement ivoirien a décidé de baptiser cette infrastructure du nom de «Mohammed VI».
S’étendant sur 1,3 ha, le débarcadère dispose de structures et d’équipements aux standards internationaux. Le point de débarquement de pêche est dédié au redressement du secteur de la pêche artisanale. L’objectif est d’assurer l’organisation et l’encadrement de la profession, la valorisation du produit de la pêche, l’amélioration de la qualité et la promotion des conditions de vie et de travail des pêcheurs artisans, des mareyeuses, des sécheuses et fumeuses de poisson, etc.
Ce type de projets porté par un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre d’une coopération solidaire, n’est pas le seul développé par le Maroc en Afrique. Quatre autres points de débarquement aménagés (PDA) sont en cours de réalisation, dont un au Grand Lahou, à quelque 150 kilomètres à l’ouest d’Abidjan. Deux autres PDA sont en voie d’achèvement en Guinée (Temenitaye et Bonfi à Conakry) et un au Sénégal «PDA de Soumbedioune», à Dakar.
Mohammed VI a également inauguré un Centre multisectoriel de formation professionnelle à Yopougon. Le centre est dédié à la formation et à la qualification des jeunes. Quelque 1000 stagiaires peuvent être formés chaque année dans une douzaine de filières du BTP, du tourisme, hôtellerie et restauration.
A Abidjan toujours, Mohammed VI devrait participer, mercredi et jeudi, au sommet UE-UA, une étape importante qui intervient à quelques semaines d’une réunion cruciale de la CEDEAO qui devrait acter l’entrée du royaume chérifien dans la Communauté économique d’Afrique de l’Ouest.