Des affrontements ont été signalés entre forces de l’ordre et des manifestants mardi matin dans la capitale kenyane, Nairobi, quelques heures avant le début de la cérémonie d’investiture du président kenyan, Uhuru Kenyatta.
Ces incidents ont eu lieu autour du stade déjà plein, dans lequel des partisans du président ont tenté de pénétrer pour assister à la cérémonie d’investiture, ainsi qu’autour d’un terrain du sud-est de la ville où l’opposition entend organiser son propre rassemblement.
La police a tiré des gaz lacrymogènes et affronté à coups de matraque aussi bien les partisans de l’opposition que du parti au pouvoir.
La Cour suprême kenyane a rejeté le 20 novembre dernier, les recours de l’opposition contre le second tour de l’élection présidentielle, validant ainsi la réélection du président sortant, Uhuru Kenyatta. Il l’emporte avec plus de 90% des voix, dans un scrutin boycotté par l’opposition, et qui a connu un faible taux de participation (38%).
Depuis, les manifestations se multiplient dans le pays, pour contester un coup de force. Les dispersions de ces manifestations et les affrontements qui en découlent ont fait, à ce jour, au moins deux morts dans les rangs des civils.
Au total, au moins 54 personnes ont été tuées depuis l’élection du 8 août, déjà remportée par M. Kenyatta mais invalidée pour « irrégularités », par la Cour suprême. Ces décès sont, pour la plupart, intervenus dans la répression brutale des manifestations de l’opposition par la police.