La crise politique au Togo, demeure entière malgré les dernières consultations en vue de l’ouverture d’un dialogue politique, proposé par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé dont le pouvoir est contesté par des partisans de l’opposition, dans les rues du pays, depuis le mois d’août.
A l’appel de la coalition des 14 partis de l’opposition, des milliers de Togolais ont encore marché ce mercredi dans les rues de la capitale, Lomé, ainsi que celles des grandes villes du pays. Les exigences sont restées les mêmes : le retour à la Constitution de 1992, et le départ du président Gnassingbé.
Cette nouvelle mobilisation se veut aussi une démonstration de force de l’opposition, alors que le chef de l’Etat togolais s’est rendu mercredi matin à Abidjan, pour assister au 5ème Sommet Europe-Afrique, où la crise que traverse son pays a été abordée.
Pour le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, garder la rue sous la main, est primordial, même si les avis sont favorables au dialogue politique. «Même en plein dialogue, nous allons marcher», annonce-t-il, évoquant un devoir de loyauté envers le peuple togolais.
Au pouvoir depuis bientôt 13 ans, Faure Gnassingbé a ouvert la porte à un dialogue politique qu’il annonce pour les «prochaines semaines», afin de trouver une solution à la crise politique dans le pays.
Dans la foulée, l’ex opposant historique, Gilchrist Olympio, a annoncé en début de semaine, sa retraite politique, et appelé le président Faure Gnassingbé à ne plus briguer un nouveau mandat en 2020.
Fils du premier président togolais, Sylvanus Olympio, Gilchrist a incarné pendant longtemps, avec son parti l’Union des Forces du Changement (UFC), l’espoir du peuple togolais, dans la lutte contre le régime Gnassingbé.