L’ancien Premier ministre égyptien, Ahmed Chafiq a annoncé par la voix de ses proches collaborateurs, sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 dans son pays, après sa courte défaite en 2012 face à l’islamiste Mohamed Morsi.
Selon ses proches collaborateurs, il n’y a plus aucun doute sur la candidature de Chafiq, qui fera ainsi son retour sur la scène politique de son pays. Peu après sa défaite en 2012, Chafiq avait été poursuivi par la justice égyptienne pour corruption et avait pris le chemin de l’exil aux Emirats arabes unis.
Désormais acquitté, son avocat affirme qu’il est libre de revenir en Egypte, sans pour autant donner de date exacte de son retour. Mais, Ahmed Chafiq a affirmé ce mercredi qu’Abou Dhabi l’empêchait de quitter sa terre d’exil, quelques heures après avoir annoncé son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2018 en Egypte, pour des raisons qu’il «ne comprend pas». Et de dénoncer «une interférence» de ces Emirats dans les affaires intérieures de son pays.
L’ancien Premier ministre, qui pourrait être opposé à l’actuel chef de l’Etat égyptien Abdel Fattah Al-Sissi en 2018, a indiqué qu’il souhaitait faire une tournée auprès des Egyptiens de la diaspora, avant de rentrer dans son pays dans les jours à venir.
Il pourrait être l’un des rares candidats à représenter une sérieuse menace pour le président Sissi, ancien chef de l’armée qui a remporté l’élection de 2014 après avoir renversé M. Morsi, issu des Frères musulmans.
Ahmed Chafiq, haut-gradé de l’aviation militaire égyptienne, avait été nommé Premier ministre par l’ex-président Hosni Moubarak, peu de jour avant l’éviction de ce dernier, par un soulèvement populaire en 2011, après 30 ans à la tête du pays.