Le gouvernement togolais a fait le point ce jeudi 7 décembre, sur la situation politique dans le pays, notamment les préparatifs du dialogue annoncé par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, pour régler sa crise politique avec l’opposition.
D’après Gilbert Bawara, l’un des quatre ministres togolais ayant animé la conférence de presse à la Primature ce jeudi, toutes les conditions sont réunies du côté du gouvernement, pour aller vers ce dialogue que tout le monde, surtout la communauté internationale, appelle de toutes ses forces.
Les ministres ont assuré que les préalables exigés par le l’opposition avant l’ouverture de ce dialogue, seront prises en compte, dans la mesure du possible, dans les jours à venir. L’opposition exigeait notamment la libération de tous les prisonniers politiques dont les imams de Sokodé et de Bafilo (nord du pays) et l’allègement du dispositif de sécurité déployé à Sokodé, Bafilo et Mango.
Le gouvernement a en outre insisté sur la tenue du referendum constitutionnel annoncé, afin d’opérer les réformes constitutionnelles. La Commission électorale nationale indépendance (CENI) «travaille activement» pour l’organisation du référendum, a martelé lors de la conférence d’hier, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi.
Autre dossier évoqué ce jeudi à la primature,celui des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara en 2013.Dans cette affaire dans laquelle plusieurs personnes, dont des acteurs politiques ont été arrêtés voici 4 ans, le ministre de la Justice, Pius Agbetomey, annonce l’ouverture prochaine d’un procès, «pour que les détenus puissent connaître leur sort».
Depuis quatre mois, l’opposition mobilise dans les rues des centaines de milliers de Togolais, pour réclamer la démission du président Faure Gnassingbé et le retour «pur et simple »à la Constitution originelle de 1992.