Le 52ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, tenu ce week-end à Abuja, au Nigeria, a été marqué par d’importantes décisions adoptées par les dirigeants participants.
Les chefs d’Etats ont désigné à l’unanimité l’ex-ministre ivoirien, Jean-Claude Brou, à la présidence de la commission de la CEDEAO en remplacement de l’ancien ministre béninois du Développement, Marcel de Souza, qui quitte ce poste après seulement deux ans de fonctions.
Mais contrairement aux attentes, l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, qui devrait être entérinée lors de ce sommet, a été finalement reportée. Seuls les résultats de l’étude d’impact ont été présentés aux chefs d’Etat et la décision en elle-même sera prise ultérieurement, lors d’un sommet extraordinaire qui pourrait se tenir début 2018.
Les dirigeants oust-africains ont aussi fait le point des maux qui minent leur communauté, notamment sur le plan sécuritaire, économique et de l’intégration.
Sur le plan sécuritaire, la Conférence s’est félicitée des résultats positifs enregistrés par la Force multinationale mixte du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram et des avancées considérables réalisées dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel. Mais elle «reste préoccupée» face à la persistance des attaques terroristes dans la région, selon le communiqué final.
Côté intégration économique, les participants ont déploré son faible taux, après plus de quarante ans d’existence de la CEDEAO, et ont appelé à l’accélération des projets et programmes intégrateurs, aussi bien dans le domaine des infrastructures que dans le domaine plus global de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité des entreprises.
La Conférence a abordé d’autres sujets sensibles comme la crise migratoire, avec en prime, l’esclavage des migrants en Libye, et les crises socio-politique dans la sous-région, notamment au Togo, pays du président en exercice de la CEDEAO.