Le colonel de l’armée égyptienne, Ahmed Konsowa a été condamné ce lundi, à six ans de prison ferme, après avoir annoncé récemment son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2018.
D’après son avocat, Me Assad Haikal, il est reproché au colonel Konoswa un «comportement qui nuit aux exigences du système militaire». Il a été interpelé le 2 décembre dernier après un avoir publié une vidéo sur Youtube, et il est incarcéré depuis lors, dans une prison militaire.
Dans sa vidéo, le colonel Konsowa annonçait sa candidature à la présidentielle de 2018, et évoquait sa vision de l’Egypte, répétant qu’«il y a de l’espoir pour un avenir meilleur».
L’annonce de sa candidature est intervenue au même moment que celle de l’ancien Premier ministre, Ahmed Chafiq, qui l’avait annoncé depuis son lieu d’exil aux Emirats arabes unis. Mais l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012, a annoncé peu après son retour au Caire, le 2 décembre dernier, qu’il allait «réexaminer» sa candidature.
Un autre candidat potentiel pour 2018, est l’avocat défenseur des droits de l’Homme Khaled Ali. Lui aussi se trouve confronté à la justice de son pays, accusé d’«atteinte à la décence publique», pour un doigt d’honneur supposé. Des interpellations qui signifient que le pouvoir au Caire, est à pied d’œuvre pour garantir une seule candidature, celle du président Al Sissi et écarter de la course, tous les autres concurrents potentiels.
L’élection présidentielle doit se tenir dans la première moitié de 2018. Le président Abdel Fattah al-Sissi, qui n’a pas officiellement évoqué sa candidature, s’est jusqu’ici contenté de rejeter l’idée de briguer un troisième mandat en 2022.