La Cour constitutionnelle béninoise a rendu son verdict hier, rejetant la proposition de loi du gouvernement, qui interdit le droit de grève aux travailleurs du secteur de la justice, de la santé et aux forces de sécurité.
La Cour a estimé que « nul ne saurait retirer » le droit de grève aux travailleurs. Ce droit pourrait être encadré avec un service minimum, pour empêcher les débordements fâcheux que ce genre de mouvement de débrayage occasionne souvent dans certains secteurs clés, a ajouté le Cour, renvoyant ainsi le dossier à l’Assemblée nationale pour examen.
Depuis le vote de la loi, le 28 décembre par les députés, l’administration publique béninoise est restée paralysée par une grève illimitée pour exiger le retrait de cette loi qui, selon les travailleurs, est une véritable « restriction des libertés ».
Début janvier, le président Patrice Talon avait défendu ladite loi, évoquant des choix qui, « quoique difficiles », sont nécessaires au redressement de notre pays.
Le Bénin a connu ces derniers mois, une série de mouvements sociaux pour protester contre la politique économique du président Talon, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.