Le nouveau président élu du Liberia a prêté serment ce 22 janvier, pour succéder officiellement à Ellen Johnson Sirleaf, la première femme Chef d’Etat en Afrique. Dans un entretien samedi dernier, à l’occasion d’un match entre ses amis et une équipe de l’armée libérienne, la star du football a tenu à répondre aux critiques sur sa capacité à diriger le Liberia.
L’ancien attaquant de l’AC Milan et du PSG a trouvé déplacées les critiques sur son manque de préparation pour accéder au sommet de l’Etat. Ses adversaires politiques ont notamment persiflé sur le fait qu’il avait sacrifié son éducation au football, abandonnant ses études dès le lycée.
L’ancien ballon d’or a indiqué que contrairement à ses adversaires qui continuent de le voir comme «juste» un footballeur, il est un «être humain qui s’efforce d’être excellent et qui peut réussir».
A 51 ans, George Weah est depuis trois ans, sénateur de la province de Montserrado, la plus peuplée du pays, dans laquelle se trouve la capitale Monrovia. Il reconnaît que les défis sont nombreux au Liberia, un pays ouest-africain parmi les derniers au monde, dans le classement des Nations-Unies selon le niveau de développement. Mais il croit en sa capacité et en la volonté des Libériens pour remettre le pays sur les rails.
Le successeur d’Ellen Sirleaf a déclaré que la paix et l’unité des Libériens seront d’abord à l’ordre du jour, avant l’application effective de son programme, principalement axé sur l’éducation et l’agriculture.
George Weah a été élu le 26 décembre dernier, avec 61,5% des voix contre 38,5% pour son rival, le vice-président sortant Joseph Boakai, lors du second tour de la présidentielle. Son investiture ce lundi marque la première transition démocratique du pouvoir depuis 1944 au Liberia.