Des milliers de Congolais ont bravé l’interdiction ce 21 janvier, pour répondre à l’appel du collectif catholique qui demande au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir.
Malgré les nombreux appels à la retenue et au respect des droits de l’homme, la violence a été encore inévitable hier dimanche dans la capitale congolaise, Kinshasa, et dans plusieurs villes du pays.
La violente répression lancée par les forces de l’ordre a fait au moins six morts à Kinshasa, selon la mission des Nations Unies au Congo (MUNISCO), qui a déployé des observateurs sur le terrain pour rapporter des cas de violations des droits de l’homme. 49 personnes ont été blessées dans tout le pays et 94 ont été arrêtées. Des observateurs de la mission onusienne ont été «menacés et molestés» par les force de l’ordre congolaises, a rapporté la porte-parole de la MUNISCO, Florence Marchal.
De son côté, le porte-parole de la police nationale congolaise affirme que seules «deux personnes» ont été tuées à Kinshasa dont un «par balle à bout portant», et 9 policiers ont été blessés, «dont deux grièvement».
Le policier auteur du coup de feu meurtrier sur le manifestant «est arrêté et doit être déféré à la justice», a indiqué Yvon Ramazani, Chargé de mission à la communication de la présidence.
Le collectif de laïcs proche de l’Eglise catholique avait déjà organisé une initiative similaire le 31 décembre dernier. La répression avait alors fait six morts dont cinq à Kinshasa, selon les Nations unies et la nonciature apostolique ; aucun d’après les autorités.