Les belligérants dans la crise au Sahara occidental seront bientôt rassemblés autour d’une table à Berlin, à l’invitation de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, l’ancien président allemand Horst Köhler, afin de tenter une nouvelle fois, de trouve une solution à la situation conflictuelle.
Ces «discussions bilatérales» réuniront les chefs de la diplomatie marocaine, algérienne, mauritanienne et un responsable du Front Polisario, a indiqué ce 23 janvier, un porte-parole de l’ONU, sans préciser de date.
Vaste étendue désertique de 266.000 km2, avec 1.100 km de côte atlantique au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental est le seul territoire du continent africain dont le statut postcolonial n’a pas été réglé. Le Maroc en contrôle 80%, le Front Polisario 20%, séparés par un mur et une zone tampon contrôlée par les Casques bleus de l’ONU.
Le Front Polisario réclame un référendum d’autodétermination pouvant conduire à l’indépendance, mais le Maroc rejette toute autre solution que l’autonomie sous sa souveraineté.
Depuis sa nomination en août dernier, le médiateur onusien Köhler s’efforce de relancer les pourparlers entre le Maroc et le Polisario, dans ce conflit qui dure depuis des décennies.
L’annonce de ces consultations à Berlin coïncide avec un regain de tensions dans la région. Le Maroc accuse notamment le Polisario, soutenu par l’Algérie, de mener des incursions dans la zone tampon située à la frontière avec la Mauritanie, en violation des accords du cessez-le-feu de 1991.