Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi est officiellement candidat à l’élection présidentielle du 26 mars prochain, dans un scrutin quasiment dépourvu d’adversaire.
Le président sortant, qui a officiellement déposé sa candidature ce 24 janvier auprès de l’Autorité nationale des élections au Caire, est à ce jour, le seul candidat véritablement enregistré, alors que les dépôts seront clôturés le 29 janvier prochain.
Un à un, plusieurs autres candidats qui avaient annoncé leur intention de se présenter, ont été disqualifiés ou ont annoncé leur retrait de la course à la présidentielle.
Hier mercredi, l’avocat défenseur des droits de l’Homme et réputé opposant, Khaled Ali a annoncé qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle. Sa décision serait motivée par le fait que l’annonce de sa candidature en novembre 2017, ait été accueillie «avec une réaction de colère et d’irresponsabilité», se manifestant par l’arrestation d’un grand nombre de ses jeunes militants.
De son côté, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée égyptienne, le général à la retraite Sami Anan qui avait annoncé sa candidature, est désormais considéré comme hors course. Il a été arrêté mardi dernier par l’armée, pour avoir «falsifié» des documents pour pouvoir se présenter à la magistrature suprême.
L’ex-Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq, perçu comme un possible adversaire gênant pour M. Sissi, avait annoncé fin novembre son intention de se présenter depuis les Emirats arabes unis. Mais à son retour d’exil début décembre, il avait renoncé après avoir été introuvable pendant 24 heures.
Le colonel Ahmed Konsowa avait lui aussi annoncé en novembre son intention de se présenter. Mais il avait toutefois été interpellé peu après et condamné en décembre à six ans de prison, pour «comportement nuisant aux exigences du système militaire».
Le 15 janvier dernier, le neveu de l’ancien président Anouar el-Sadate, Mohamed Anouar el-Sadate, devenu une voix dissidente, a annoncé qu’il ne serait pas candidat lui non plus, dénonçant un climat non propice à un scrutin libre.
Un seul prétendant potentiel reste encore en lice. Il s’agit de Mortada Mansour, patron du club de football de Zamalek.