Le porte-parole de la République Démocratique du Congo (RDC), Lambert Mende a rassuré l’opinion sur la tenue des élections prochainement dans son pays, assurant que le président Joseph Kabila n’y serait pas candidat.
Dans un entretien avec la presse à l’issue d’une rencontre à Washington, avec le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Mende a précisé qu’il n’y a aucune raison pour que le calendrier électoral établi par la commission électorale du pays (CENI) ne puisse pas être respecté. La RDC aura bien «trois élections en une séquence le 23 décembre 2018», a-t-il confirmé.
Le président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis décembre 2016, ne devrait plus être candidat, aux dires du porte-parole Mende affirmant qu’«en aucun cas», le président Kabila «ne va violer la constitution» qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
Le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après son mandat constitutionnel, a plongé la RDC dans une crise sans précédent depuis plus d’un an déjà. La classe politique a pu trouver un accord en décembre 2016 pour sortir de cette crise, avec notamment l’organisation des élections en décembre 2017, mais les acteurs des deux camps n’ont jamais pu s’entendre sur les conditions d’application de cet accord.
Pour le scrutin présidentiel du 23 décembre prochain, Lambert Mende évoque la possibilité pour le camp Kabila de désigner un dauphin pour remplacer l’héritier de Laurent-Désiré Kabila. L’identité de celui-ci sera connue au moment du dépôt des dossiers de candidature à la CENI, «sans doute d’ici juillet» prochain, a confié Mende.
Le porte-parole de la présidence congolais s’est en outre prononcé sur d’autres sujets, notamment le refroidissement des relations entre le régime Kabila et l’Episcopat congolais. Pour lui, le pouvoir de Kabila n’a aucun problème avec l’Eglise catholique, mais avec quelques membres du clergé «qui se mêlent trop de politique politicienne».