Le dialogue politique proposé par le président togolais, Faure Gnassingbé pour tenter de trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis six mois déjà, débute ce 15 février à Lomé.
Réunis à l’hôtel 2 Février, au cœur de la capitale togolaise, le pouvoir et l’opposition togolaise vont tenter, une nouvelle fois, de trouver un terrain d’attente sur des questions assez épineuses, comme la libération des détenus incarcérés suites aux incendies des marchés de Lomé et de Kara ainsi que de ceux arrêtés lors des manifestations de l’opposition.
Une fois ces préalables évacués, les discussions entreront dans leur vif, avec notamment la question des réformes constitutionnelles et «le retour à Constitution initiale de 1992» exigé par l’opposition.
Hier mercredi, à la veille de l’ouverture du dialogue, le très respecté archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanouko Kpodzro s’est prononcé sur la crise politique dans le pays, appelant, sans ambigüité, la classe politique «à agir dans le seul intérêt du peuple togolais».
Mgr Kpodzro s’est dit favorable à la réhabilitation de la Constitution de 1992, et appuie le peuple qui réclame le départ du président Faure Gnassingbé.
Toutefois, précise-t-il, l’opposition doit laisser le président Faure terminer son mandat en cours, mais ce dernier «doit se retirer en 2020.
L’entêtement à ne pas quitter le pouvoir, c’est diabolique», a lancé l’archevêque qui a dirigé le parlement de la transition au début des années 1990 au Togo.