Les deux tendances rivales du Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, ont exigé ce jeudi, la mise en place d’une nouvelle commission électorale (CEI) «consensuelle», avant les échéances électorales prévues cette année.
Le camp des «frondeurs» du parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, et le camp rival dirigé par Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti, ont tenu séparément des conférences de presse à Abidjan, pour dénoncer la «surreprésentation» du pouvoir au sein de la CEI, chargée d’organiser les prochaines élections municipales et régionales.
Ces opposants ont appelé à «l’application de l’arrêt» de la Cour africaine des droits de l’homme, qui exige la modification de la composition de la CEI, actuellement formée par huit membres du pouvoir contre quatre de l’opposition. Cet arrêt de la Cour qui estime que l’Etat ivoirien a violé son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial, a d’ailleurs été rendu public par l’opposition.
Les deux fractions du FPI qui exigent également la démission du président de ladite Commission, réclament des pourparlers pour aplanir cette question de la représentabilité au sein de la commission électorale, au risque de «boycotter» les prochaines échéances électorales.
Lors d’une conférence de presse mercredi, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a rejeté les critiques de l’opposition contre la CEI, estimant qu’elle était le «fruit d’un consensus entre tous les acteurs politiques avant les dernières présidentielles de 2015».