En Côte d’ivoire, le Conseil des ministres vient d’approuver le calendrier proposé par la Commission électorale indépendante (CEI), pour les premières élections sénatoriales du pays.
Selon ce calendrier, les Ivoirien iront aux urnes le 24 mars prochains, pour élire les premiers membres du Sénat, et la campagne électorale va se dérouler du 19 mars au 22 mars.
Les conseillers municipaux et régionaux des actuelles mairies et régions constituent le collège électoral du scrutin au suffrage universel indirect qui va se tenir dans chacune des 31 régions et 197 communes du pays, a indiqué le communiqué du conseil des ministres.
Le Sénat a été intégré à la nouvelle constitution ivoirienne, approuvée par référendum le 30 octobre 2016 et promulguée par le président Alassane Ouattara. Selon cette nouvelle constitution, le « Sénat assure la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de Côte d’ivoire».
L’opposition, qui juge le texte « rétrograde » et « monarchique », a rappelé à maintes reprises qu’elle n’avait pas été consultée, et a accusé le pouvoir de « clientélisme » et d’organiser la succession d’Alassane Ouattara dont le second mandat s’achève en 2020.
La semaine dernière, cette opposition, notamment les deux tendances rivales du Front populaire ivoirien (FPI) a jugé «injuste et inacceptable », la « surreprésentation » du pouvoir au sein de la commission électorale. Elle a demandé la mise en place d’une nouvelle commission électorale « consensuelle », avant l’organisation les élections municipales et régionales prévues cette année, menaçant de les boycotter.