L’Organisation des Nations Unies (ONU) a exigé du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), d’ouvrir une enquête pour fixer les responsabilités dans la nouvelle violente répression des marches organisées dimanche dans plusieurs villes du pays, par le Comité Laïc de Coordination (CLC), contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Plusieurs voix avaient pourtant appelé Kinshasa à tout faire pour garantir le bon déroulement de ces manifestations pacifiques et d’éviter les dérives observées lors des dernières manifestations du CLC.
Mais, en dépit de consignes qui auraient été données aux forces de sécurité de faire preuve de la plus grande retenue dans la gestion des manifestations, les policiers et les soldats n’ont pas hésité à faire usage d’armes à balles réelles contre la foule, pour la disperser, note un communiqué de l’ONU.
Dans son texte, l’ONU, qui a dépêché des observateurs sur le terrain, via sa mission de maintien de paix, Monusco, fait état d’un bilan d’au moins deux morts par balle lors des manifestations de ce 25 février, 47 blessés et plus de 100 personnes arrêtées sur l’ensemble du territoire congolais.
C’est la troisième fois en deux mois, que les marches du CLC sont violemment réprimées. Les deux précédentes marches s’étaient soldées sur un bilan d’une quinzaine de morts selon l’Église, deux selon les autorités.
Le Comité réclame notamment du président Kabila, de dire publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018.