Le leader de l’opposition en Guinée équatoriale, Gabriel Nse Obiang, a annoncé hier qu’il allait se pourvoir en cassation contre la décision de justice qui a dissout lundi, son parti, Citoyens pour l’innovation (CI).
Le 26 février dernier, le parti CI a été dissout pour «atteinte à la sécurité de l’Etat», et 21 de ses membres ont été condamnés à plus de trente ans de prison, lors d’un procès concernant 147 de ses militants. Les autres accusés ont été libérés.
Citoyens pour l’Innovation est l’un des partis d’opposition les plus influent en Guinée Equatoriale. Il a remporté le seul siège au Parlement non acquis au pouvoir, aux élections législatives de novembre 2017. Depuis ce scrutin, les restrictions de liberté et arrestations, en particulier d’opposants politiques, se poursuivent sans discontinuer dans le pays, selon l’Union européenne.
Pour Nse Obiang, la dissolution prononcée contre son parti à la preuve qu’il «dérange» le pouvoir en place. Le parti, qui estime que la justice en Guinée équatoriale est «manipulée» par le président Teodoro Obiang, prévient que si sa démarche auprès de la Cour suprême du pays n’aboutit pas, il ira «devant les tribunaux internationaux».
De son côté, le deuxième parti d’opposition du pays, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), a dénoncé dans un communiqué, un « plan consciencieusement tracé » par le chef de l’Etat pour « en finir » avec l’opposition critique et revenir au système de parti unique.