L’ex-chef de guerre et vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, condamné pour subornation de témoins dans le cadre de son procès pour crimes de guerre, devrait connaitre son sort en appel, ce 8 mars devant la Cour pénale internationale (CPI).
L’ancien riche homme d’affaires de 55 ans avait été condamné en juin 2016 à 18 ans de prison, pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
M. Bemba avait aussi été reconnu coupable en octobre 2016, d’avoir corrompu 14 témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages. Avec l’aide de ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que du député du parti MLC, Fidèle Babala, M. Bemba avait versé de l’argent et donné des cadeaux à des témoins ou leur avait promis une installation en Europe en échange d’un faux témoignage devant la CPI.
Il avait écopé pour cela, d’un an de prison et de 300.000 euros d’amende. Ses co-accusés avaient écopé de peines allant de six mois à deux ans et demi de prison et une amende de 30.000 euros.
Selon son avocat, Melinda Taylor, l’ex-chef de guerre avait été condamné sur la base de « constatations factuelles » qui ne sont pas étayées par des preuves. Pour ce motif, l’intéressé a décidé de faire appel du jugement.
De son côté, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda avait fait appel de la peine infligé. La Cour doit donc trancher ce jeudi et prononcer ses jugements concernant ces deux appels.