La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a décidé de reporter à une date ultérieure, les quatre jours de marches prévus la semaine prochaine dans les grandes villes du pays.
La reprise de ces marches (que la coalition s’était engagée à suspendre durant la période du dialogue politique) était provoquée, selon elle, par le refus du pouvoir de Faure Gnassingbé de respecter ses engagements, notamment la suspension du processus électoral, et par les dernières informations qui font état d’une nouvelle expédition punitive des forces de l’ordre à Kparatao, au nord du pays.
Le report a été annoncé ce jeudi dans un communiqué, à l’issue d’une rencontre, la vieille à Accra (Ghana), entre une délégation de la coalition et le facilitateur au dialogue politique togolais, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo.
Selon Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la coalition de l’opposition, le facilitateur a dit avoir besoin de la semaine prochaine, pour «agir au niveau du gouvernement» et obtenir qu’il arrête «immédiatement» le processus de «préparation unilatérale» des élections, et l’annulation des nominations qui ont été faites au niveau des Commissions électorales locales indépendantes (CELI).
En conférence de presse mercredi dernier, le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Damehame Yark, a démenti l’information selon laquelle les populations du village de Kparatao, d’où est originaire l’opposant Tikpi Atchadam, président du Parti national panafricain (PNP), avaient été passées à tabac dans la nuit du 24 au 25 février dernier.