Le premier sommet de l’Alliance Solaire Internationale (ASI) qui s’est ouvert ce à New-Dehli (Inde), a rassemblé une vingtaine de dirigeants de pays d’Afrique, d’Asie et d’Océanie.
Cette alliance est née à l’initiative de la France et de l’Inde en 2015, lors de la COP21, et regroupe les pays situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne qui sont proches de l’équateur et bénéficient d’un fort ensoleillement de 300 jours par an en moyenne, mais ne disposent pas toujours des technologies, des financements ou de l’expertise nécessaires pour l’exploiter à son maximum. Au même moment, entre 20 % à 50 % de leurs populations n’ont pas accès à l’électricité.
L’ASI vise donc à réduire massivement les coûts de l’énergie solaire, afin de rendre possible le «changement d’échelle» dans le déploiement de l’énergie solaire dans les 121 pays à fort ensoleillement situés entre les deux tropiques.
Pour le premier sommet fondateur de ce nouvel organisme international, 36 pays ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt et participé à la consultation de l’ASI sur leurs priorités dans les domaines de l’énergie solaire pour l’agriculture et les zones rurales, les mini-réseaux solaires, les installations de toiture et la mobilité électrique. 100 projets prioritaires ont ainsi été avancés pour lancer une première phase de mobilisation des financements.
Et pour mobiliser les ressources financières nécessaires à l’atteinte des objectifs, l’Alliance compte mettre en place des instruments financiers, permettant de mobiliser plus de 1 000 milliards de dollars d’investissement en énergie solaire d’ici 2030.
Bien que bénéficiant d’un bon balayage solaire durant une grande partie de l’année, l’Afrique peine à se lancer dans l’énergie solaire. Seuls quelques-uns de ses pays –Côte d’Ivoire, Sénégal, Rwanda- ont véritablement entrepris des efforts dans ce sens, mais une bonne partie des leurs populations demeure privée d’électricité.