La Présidente de l’Ile Maurice, Ameenah Gurib-Fakim, dont la démission avait qualifié d’imminente la semaine dernière par le Premier ministre, est montée au créneau ce mercredi pour annoncer qu’elle n’entendait pas démissionner en contestant les faits qui lui sont reprochés.
En début du mois, la presse mauricienne accusait la chef de l’Etat d’avoir utilisé à des fins personnelles, une carte bancaire qui lui avait été remise par l’ONG Planet Earth Institute (PEI). Avec des documents bancaires en fac-similé, Mme Gurib-Fakim était accusée d’avoir «gaspillé » au moins 25.000 euros dans l’achat de bijoux et chaussures de marque réglés par la carte bancaire de PEI.
Dans un communiqué publié ce 14 mars, la seule femme chef d’État en Afrique, a reconnu les faits, soutenant avoir utilisé «par inadvertance», la carte de PEI pour des dépenses extérieures au cadre de sa mission.
Elle soutient avoir remboursé cet argent en mars 2017, et donc, n’avoir rien à se reprocher, et qu’elle était prête à intenter une action en justice pour se défendre contre les « accusations calomnieuses » qui la visent.
Dans un court message publié sur son site internet, l’ONG PEI basée à Londres, a confirmé que la présidente mauricienne avait bien remboursé les sommes concernées.
Scientifique et biologiste de renommée internationale, Mme Gurib-Fakim, 58 ans, est devenue présidente de l’île Maurice en juin 2015, succédant au président démissionnaire, Kailash Purryag.