Le ministère togolais de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités et locales a notifié ce week-end, aux dirigeants de la coalition de 14 partis de l’opposition, que leurs manifestations annoncées pour cette semaine, ne sont pas autorisées et ne devraient pas avoir lieu.
La coalition qui prend part au dialogue politique inter-togolais depuis le 19 février, projetait d’appeler à 4 jours de marches dans les grandes villes du pays dès ce mardi 20 mars, pour dénoncer la violation par la majorité présidentielle, des préalables convenus avant le début du dialogue.
Cette opposition dénonce notamment la poursuite unilatérale du processus électoral par le pouvoir, le maintien en détention de prisonniers politiques et les « intimidations » dans le nord du pays par les forces fidèles au régime de Faure Gnassingbé.
Dans sa note adressée à la coalition d’opposition, le ministre Payadowa Boukpessi stipule que le gouvernement est très attaché au règlement de la situation politique du pays par le dialogue, et se «sentirait complice de la violation des recommandations du facilitateur au dialogue», le président ghanéen Nana Akufo-Ado, s’il autorisait les manifestations annoncées.
Lors des travaux préparatoires du dialogue togolais, majorité présidentielle et opposition avaient convenu d’un certain nombre de mesures, notamment la suspension du processus électoral et des manifestations de l’opposition, durant toute la durée des pourparlers.
Mais la Commission électorale (CENI) a procédé, le 1er mars dernier, à la nomination des membres des Commissions électorales locales (CELI), violant ainsi le règlement de ce dialogue, qui est au point mort depuis le 23 février, jour où les discussions ont achoppé sur les modalités du retour à la Constitution de 1992, et ses implications.