Malgré les critiques formulées au plan national et international, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza vient de fixer la date du 17 mai pour l’organisation du référendum constitutionnel qui devrait lui permettre de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.
Les Burundais «remplissant les conditions requises par la loi, résidant au Burundi ou à l’étranger», sont appelés aux urnes le 17 mai 2018, indique un décret présidentiel publié ce dimanche.
Le décret précise que la réforme sera adoptée si la proportion de votes favorables est de 50% plus une voix, et que les partis ou individus souhaitant participer à la campagne pour ou contre cette réforme, doivent s’inscrire auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entre le 23 mars et le 6 avril.
Cette campagne officielle ne commencera que deux semaines avant le référendum, et personne n’est encore autorisé à défendre ouvertement le «oui» ou le «non».
Déjà, l’opposition dénonce la politique de «deux poids-deux mesures flagrant», estimant que les ministres et responsables du parti au pouvoir n’hésitent pas à faire campagne pour le «oui», notamment au cours d’une «campagne d’explication» lancée le 12 décembre par le gouvernement.
Le gouvernement a adopté fin octobre 2017, un projet de révision de la Constitution, soumis à référendum, qui permettrait au président Nkurunziza, 54 ans et au pouvoir depuis 2005, de briguer à partir de 2020, deux mandats de sept ans. Le projet a été critiqué par la communauté internationale, notamment l’Union africaine.