Le forum national inclusif sur les réformes institutionnelles au Tchad, lancé le 19 mars dernier, par le président Idriss Deby Itno, se propose de supprimer plusieurs institutions du pays, dont la Primature, au profit d’un système présidentiel renforcé.
Réunis en plénière vendredi dernier, les participants à cette concertation boycottée par la majorité de l’opposition, estiment que la primature est une charge supplémentaire pour l’Etat, « alors que le Premier ministre n’a pas un pouvoir absolu ».
L’idée est donc, selon les défenseurs de cette thèse, de diminuer les dépenses du pays, qui traverse des turbulences sur le plan économique. Dans cette optique, d’autres institutions devraient subir le même sort. Notamment la Médiature de la République et le Collège de Contrôle et de Surveillance des Revenus Pétroliers. La Haute cour de justice, la Cour des comptes et le Conseil constitutionnel qui deviendront des chambres de la Cour suprême sont aussi visés.
De son côté, le Haut conseil de la communication devrait être métamorphosé en Haut conseil de l’audiovisuel et de l’information (HCAI). Le Conseil économique, social et culturel (CESC) sera maintenu.
En outre, le Sénat, proposé par le président Deby pour renforcer le pouvoir législatif, a été rejeté par les participants au Forum. A sa place, ils ont proposé que les députés aient, désormais, un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois au lieu de 4 ans.
Ce forum qui prend fin ce 27 mars, devrait ouvrir la voie à une nouvelle Constitution au Tchad, marquant ainsi le début d’une 4ème République. L’actuelle constitution du pays est en vigueur depuis 1996.