La Commission électorale nationale (NEC) en Sierra Leone a décidé hier de repousser de quatre jours, le second tour de l’élection présidentielle, initialement prévu pour ce mardi 27 mars 2018.
La Haute cour de Sierra Leone, qui avait ordonné samedi dernier à la NEC de suspendre les préparatifs du scrutin, a levé l’injonction hier en début d’après-midi. Mais «en raison des retards logistiques dus à cette injonction, le vote ne peut se tenir le 27 mars comme prévu», a annoncé la NEC en début de soirée.
Les quelques 3,1 millions d’électeurs sierra-léonais sont donc conviés aux urnes le 31 mars prochain, pour élire leur chef de l’Etat, entre le candidat de l’opposition, l’ancien général Julius Maada Bio arrivé en tête au premier tour (43,3%), et Samura Kamara (42,7 %), homme lige du président sortant Ernest Bai Koroma.
Dimanche dernier, le candidat du principal parti d’opposition avait accusé le président Koroma, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, de « pousser la Sierra Leone au bord du chaos » par des manœuvres dilatoires.
La Haute Cour du pays a donné hier, des instructions à la NEC pour assurer la transparence et l’intégrité des résultats, notamment la communication des procès-verbaux aux représentants des deux partis et leur affichage dans chaque bureau de vote.
Les missions d’observateurs étrangers et de la société civile, notamment celle de l’Union européenne, avaient salué le bon déroulement du scrutin lors du premier tour, qui combinait élections présidentielle, législatives et locales, marqué par une participation atteignant le niveau exceptionnel de plus de 84%.