La justice congolaise annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour usurpation de nationalité, contre l’opposant en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC).
Le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi reproche à l’opposant d’être de «nationalité italienne», mais de s’être prévalu d’«actes faux et de faux documents», pour se faire établir des papiers comme le passeport congolais et la carte d’électeur.
La détention de la nationalité italienne a notamment été révélée par la presse, et l’image d’un passeport portant le nom de l’opposant a été largement partagée sur les réseaux sociaux.
Dans l’entourage de l’accusé, l’on dénonce un acharnement de la part du régime du président Joseph Kabila. «Désormais, on va rappeler à tous d’où il vient, y compris M. Joseph Kabila», a réagi Olivier Kamitatu, porte-parole de M. Katumbi.
Le chef des parquets congolais a en outre indiqué qu’il avait décidé d’un procès contre Moïse Katumbi dans une affaire de recrutement des mercenaires, notamment un ancien militaire américain, pour déstabiliser les autorités de la RDC.
Dans une autre affaire de «spoliation d’immeubles», Katumbi avait été condamné à trois ans de prison. Il s’est toujours déclaré innocent, mais les autorités promettent de le conduire en prison s’il rentre au pays.
Candidat déclaré à la présidentielle de décembre, M. Katumbi a lancé sa plateforme électorale le 12 mars depuis son exil, pour la présidentielle de décembre prochain, qui devrait permettre d’organiser le départ du président Kabila à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat.