L’Union pour la démocratie et le progrès (UDPS), principal parti de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), a porté son choix sur Félix Tshisekedi, fils du défunt fondateur du parti, pour porter les espoirs de l’UDPS à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
En congrès ce week-end à Kinshasa, les membres de l’UDPS ont également plébiscité Félix Tshisekedi à la présidence du parti, avec 98,38% des voix. Il remplace ainsi son père Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.
Longtemps réclamées par l’opposition, les élections présidentielles, législatives et locales sont finalement annoncées pour le 26 décembre prochain en RDC.
Le pays est plongé depuis 2016, dans une crise socio-politique, née de l’absence de ces élections, qui permet au président Joseph Kabila de demeurer au pouvoir, malgré la fin des deux mandats que lui autorise la constitution du pays.
Ce rendez-vous électoral à venir s’annonce donc pour l’opposition, comme l’occasion inespérée pour évincer le président Kabila, qui a hérité le pouvoir de son père, Lauren-Désiré. Après deux mandats consécutifs, le président sortant devrait normalement désigner un dauphin, et se retirer de cette nouvelle course à la présidentielle.
Outre le candidat de l’UDPS, le riche homme d’affaire et opposant Moïse Katumbi, actuellement en exile, compte aussi saisir sa chance cette année, pour accéder à la magistrature suprême. Mais il ne peut cependant pas revenir en RDC où il risque la prison, en raison d’une condamnation dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement.
Dans un sondage d’opinion politique publié le 30 mars dernier, le Bureau d’études, de recherches et de Consulting International (BERCI) et le Groupe d’experts du Congo (GEC) de l’Université de New York ont confirmé les chances de l’opposition congolaise de remporter la prochaine élection présidentielle, avec environ 66% de suffrage exprimé.