La Corée du Sud vient d’ajouter une couche au dossier de la machine à voter prévue par la Commission électorale de la République Démocratique du Congo (RDC) pour les élections du 23 décembre prochain, en exprimant des «doutes sérieux» sur la fiabilité de cet outil fabriqué par une firme basée à Séoul.
Dans un courrier adressé ce mardi aux médias, l’ambassade coréenne à Kinshasa, qui expliquait la «position officielle» de son gouvernement sur le sujet, a indiqué que l’utilisation de ces machines pourrait donner au gouvernement congolais, un prétexte pour des résultats indésirables liés aux élections, notamment le retard additionnel de la tenue des élections, et aussi le risque de devenir une cible des critiques.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé, depuis janvier, à importer en RDC des «machines à voter» fabriquées par la société sud-coréenne Miru-Systems, qui n’a pas de bureau ou de représentation en RDC.
La Céni estime que ces «machines à voter» permettent de réduire le temps de vote et la période d’attente de l’annonce des résultats, la fraude électorale sinon sa suppression, ainsi que le coût global des élections.
Ce qui n’est pas d’avis de plusieurs! Avant la Corée du Sud, les Etats-Unis d’Amérique avaient également clairement exprimé leur désapprobation vis-à-vis de ce système de vote qui, selon eux, ne présente aucun gage de fiabilité pour le scrutin censé organiser le départ du président Joseph Kabila.
La machine à voter se présente sous la forme d’un écran tactile. Pour chacune des trois élections (présidentielles, législatives et provinciales), la photo des candidats apparaît sur l’écran. L’électeur choisit son candidat président, député national et député provincial.
A la fin de l’opération, la machine imprime les trois noms choisis au dos du bulletin de vote que l’électeur va plier et glisser dans l’urne. A la clôture des votes, la machine affiche les résultats (nombre d’inscrits, de votants, taux de participation, nombre de voix par candidats).