La coalition de l’opposition togolaise maintient son appel à des manifestations prévues ces 11, 12 et 14 avril 2018, malgré l’interdiction formulée ce dimanche par le gouvernement.
Dans un courrier-réponse adressé à la coalition des 14 partis d’opposition, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi a déclaré, sous prétexte que le dialogue politique est toujours en cours, que le gouvernement ne peut « être complice de la violation des recommandations du facilitateur» en laissant les manifestations de l’opposition se tenir.
Mais pour la coalition, ces manifestations publiques sont garanties par la loi, et « l’engagement moral » pris dans le cadre du dialogue politique, ne saurait être interprété comme un motif d’interdiction de ces manifestations.
Une délégation de la coalition est d’ailleurs annoncée dans la capitale ghanéenne ce lundi, où elle doit rencontrer le président Nana Akufo-Addo, facilitateur du dialogue togolais. Il s’agira pour cette délégation d’attirer l’attention du facilitateur sur la poursuite unilatérale du processus électoral par le pouvoir de Faure Gnassingbé, et lui notifier la reprise officielle des manifestations de rue.
Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la Coalition, le dialogue politique «s’étend sur une période plus longue que prévue», et il appartient au facilitateur, au vue de la position de chaque partie, de décider s’il faille continuer les pourparlers, ou s’il faut «constater un échec».