La conférence des donateurs organisée par l’Union Européenne (UE) et les Nations Unies (ONU) au profit des déplacés internes en République Démocratique du Congo (RDC), s’ouvre ce vendredi 13 avril à Genève, sans le principal pays concerné.
Kinshasa avait annoncé qu’elle ne participerait pas à cette rencontre destinée à collecter des fonds pour répondre à l’urgence humanitaire en RDC.
Pour le régime du président Joseph Kabila, les organismes internationaux « exagèrent » sur l’ampleur de la situation humanitaire en RDC qui en prenant part à la rencontre de Genève, serait leur donner du crédit.
A Genève, les organisateurs comptent récolter 1,7 milliard de dollars pour financer la réponse humanitaire nécessaire en RDC. Ces fonds seront levés, « non pas pour le gouvernement, mais pour les millions de gens qui ont désespérément besoin d’assistance humanitaire au Congo », a déclaré en milieu de semaine, Jaens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha).
La conférence de Genève devra déterminer celui qui va gérer cet argent, dont Kinshasa ne veut pas. Hier jeudi, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu a menacé les ONG qui accepteraient cet argent, de se voir interdire de travailler en RDC.
La RDC est principalement remontée contre la présence de la Belgique parmi les donateurs. Bruxelles avait décidé de rompre sa coopération avec Kinshasa, ce que le pays n’a visiblement digéré. «La Belgique a décidé de rompre de manière unilatérale sa coopération bilatérale avec nous, nous devons aller au bout de cette logique», a déclaré Léonard She Okitundu.