Les Gabonais devraient renouveler leur parlement ce 28 avril, lors des élections législatives, mais à cinq jours du scrutin, beaucoup de choses restent à faire, et l’éventualité d’un nouveau report n’est pas exclue.
A moins d’une semaine de ces législatives, l’élection du président du Centre gabonais des élections (CGE) n’a toujours pas été organisée. En outre, la révision des listes électorales, préalable à toute élection, n’a pas non plus, été faite.
Le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nzé a expliqué que pour respecter les délais, les premières conditions étaient la révision de la Constitution, voulue par la classe politique. «Cette révision a pris du temps mais elle a eu lieu», assure-t-il.
Une fois actée, il a fallu réviser également tout le corpus électoral, ce qui a aussi été fait. Malheureusement, un certain nombre de textes ont fait l’objet d’une saisine de la Cour constitutionnelle par certains acteurs de l’opposition en vue de contester certaines dispositions. « Cela retarde donc la mise en œuvre » du processus électorale, dixit M. By Nzé, qui doute que la date du 28 avril puisse être maintenue pour les législatives.
Mais du côté de l’opposition, l’on estime que le gouvernement «entrave sciemment» le processus des élections, dénonçant le fait qu’à moins d’une semaine d’une élection, « rien n’est prêt », et le Premier ministre non plus n’a pas encore saisi officiellement la Cour constitutionnelle pour solliciter un nouveau renvoi.
Le scrutin législatif était normalement prévu pour le 27 décembre 2016, avant d’être reporté au 29 juillet 2017 pour cause de manque de fonds, puis au 28 avril 2018.