Après quatre années d’exil, l’ancienne présidente du Malawi, Joyce Banda rentrera le 28 avril prochain dans son pays, où elle est accusée d’être impliquée dans un gigantesque scandale de corruption.
Son retour a été annoncé par son porte-parole, Nowa Chimpeni, qui précise que l’ex-dirigeante revient pour «réorganiser son parti», le Parti démocratique progressiste (DPP), après quatre ans d’absence, au cours desquels des membres clés, dont le vice-président Uladi Mussa, ont quitté la formation politique.
Ce retour au pays, à un an de la prochaine élection présidentielle dans le pays, pourrait marquer un come-back sur la scène politique malawite de l’ex-chef d’Etat, mais cette dernière devra d’abord affronter ses vieux démons, notamment un mandat d’arrêt émis contre elle en 2017, par la police locale.
La police du Malawi avait affirmé détenir des «preuves incroyables» de l’implication de Mme Chimpeni dans l’affaire dite «Cashgate», un scandale qui avait secoué le pays en 2013 et précipité sa défaite électorale en 2014.
En effet, environ 30 millions de dollars avaient disparu des caisses du Malawi en 2013, dans des détournements impliquant des dizaines de fonctionnaires, hommes d’affaires et dirigeants politiques.
A la suite de ce scandale, de nombreux pays étrangers avaient retiré leur aide au Malawi, une décision désastreuse pour ce pays dont le budget dépend à 40% de l’aide étrangère.