Les députés tchadiens doivent se prononcer ce lundi 30 avril, sur le controversé projet de révision constitutionnelle, destiné à renforcer le pouvoir du chef de l’Etat Idriss Deby Itno, en instaurant un régime présidentiel.
Mais pour passer, ce projet de constitution, adopté le 11 avril par le gouvernement, doit recueillir au moins la majorité des 3/5 des 170 membres de l’Assemblée.
Les députés de l’opposition refusent de participer à ce qu’ils qualifient d’une entreprise de destruction nationale, et les leaders de l’opposition ont appelé la population à se rendre ce lundi au siège de l’Assemblée nationale, pour empêcher la tenue de cette séance.
Composé de 228 articles, ce texte qui marquera l’entrée du Tchad dans sa 4ème République, est issu des résolutions d’un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, tenu en mars mais boycotté par l’opposition et une partie de la société civile.
Le texte prévoit de faire passer le mandat du président à 6 ans renouvelable une fois, contre 5 ans renouvelables indéfiniment actuellement. Idriss Déby en est à son cinquième mandat, qui s’achève le 21 août 2021. Contrairement à ce qui avait été évoqué lors du forum en mars, le texte ne prévoit pas la création d’un vice-président.
Désormais, les ministres, nommés par le président, prêteront serment devant celui-ci qui pourra aussi «déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres », prévoit la nouvelle constitution, entre-autres.