Dans la perspective de l’élection présidentielle prévue en juillet 2019, une soixantaine de partis politiques et associations de l’opposition au Mali ont décidé de se coaliser, afin de réaliser «l’alternance et le changement».
Les responsables de ces formations politiques, parmi lesquels Soumaïla Cissé, chef du principal parti d’opposition, l’opposant Tiébilé Dramé, ainsi que plusieurs candidats déclarés à l’élection présidentielle, ont signé ce 29 avril à Bamako, le manifeste de cette coalition, dans lequel ils s’engagent à «mettre fin à l’immense gâchis qu’a été le quinquennat finissant».
Le bilan du président Ibrahim Boubacar Keïta (appelé IBK) est caractérisé par «l’absence de vision, le pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale », a estimé l’opposant Soumaïla Cissé, qui pointe principalement du doigt, la situation sécuritaire et économique dans le pays. Et d’ajouter que «l’alternance est un impératif de survie et de sécurité nationale » pour le Mali.
Le président sortant n’a pas encore déclaré sa candidature pour la prochaine consultation électorale, mais une centaine d’associations de la majorité présidentielle lui garantissent déjà leur soutien.
Pour ce scrutin, près d’une dizaine de candidats se sont déjà annoncés. Parmi eux figurent un ex-Premier ministre de M. Keïta, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, l’ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.