Les résultats officiels du controversé référendum constitutionnel du 17 mai au Burundi, seront connus dans l’après-midi de ce lundi 21 mai, a annoncé hier dimanche, le président de la Commission électorale (CENI), dans un message transmis aux acteurs politiques.
La classe politique burundaise, notamment l’opposition attendait ces résultats hier dimanche, soit trois jours après le vote de ce nouveau texte qui, en cas d’adoption, permettrait au Pierre Nkurunziza de briguer deux nouveaux mandats de sept ans chacun.
Les seuls résultats disponibles ont été publiés par un collectif de 15 radios publiques et privées œuvrant sous l’égide du ministère en charge des médias. Selon ces chiffres qui portent sur 17 des 18 provinces du pays, le OUI obtient des scores oscillant entre 50 et 85%.
Alors que la CENI estime avoir besoin du temps nécessaire pour compiler tous les procès-verbaux en provenance des bureaux de vote avant de s’exprimer, l’opposition accuse plutôt cette institution et le pouvoir, de mettre à profit cette période pour «tripatouiller les chiffres, les PV et tous les documents », et pour «essayer de les rendre conformes à ce qui a été proclamé par les médias ».
La coalition d’indépendants Amizero y’Abarundi (Espoir des Burundais), mené par le principal opposant à l’intérieur du pays, Agathon Rwasa, a par avance annoncé qu’elle ne reconnaissait pas les résultats du référendum.
Elle estime que le processus électoral n’a été «ni libre, ni transparent, ni indépendant, encore moins démocratique», en raison des «intimidations et (du) harcèlement» dont a été victime la population de la part du CNDD-FDD, le parti au pouvoir.