La Cour constitutionnelle au Burundi a validé ce jeudi, les résultats du dernier référendum constitutionnel, confirmant ainsi la victoire du «OUI» défendu par la majorité présidentielle.
Dans son arrêté rendu ce 31 mai, la Cour constitutionnelle ne nie pas les irrégularités qui ont entaché le scrutin référendaire du 17 mai. Mais, selon son président, Charles Ndagijimana, ces dysfonctionnements «ne sont pas de nature à invalider les résultats du referendum», comme le demandait l’opposition.
Les erreurs matérielles constatées «ne modifient pas substantiellement» les résultats provisoires, poursuit la cour dans son arrêté, qui a jugé « infondé » le recours introduit par la coalition des indépendants Mizero y’Abarundi, contre la régularité des résultats du référendum.
Si dans le camp du président Pierre Nkurunziza, cette décision de la Cour est saluée, elle suscite, par contre, de l’indignation du côté de l’opposition, qui dénonce des «vices de procédure» sur le plan légal.
Pour Thacien Sibomana, ancien procureur de la république et porte-parole de la coalition de l’opposition Mizero y’Abarundi, la Cour constitutionnelle « a péché par un déni de justice », car elle n’a « jamais » signifié aux plaignants, la façon dont elle a tranché sur ses recours pour irrégularité lors de ce référendum. « Que le recours soit fondé ou pas, la Cour doit rendre justice », estime M. Sibomana.
La coalition de l’opposition burundaise entend désormais saisir la Cour de justice de la communauté est-africaine dans ce contentieux électorale, qu’elle qualifie d’un énième «coup de force» du président Nkurunziza.