L’opposition togolaise reprendra cette semaine, ses mobilisations populaires, avec les même revendications : réformes constitutionnelles et retrait du président Faure Gnassingbé de la couse à la présidence en 2020.
Mais le spectre d’une répression plane déjà sur ces marches prévues les 6, 7 et 9 juin sur l’ensemble du territoire togolais, faute d’accord entre la coalition des 14 partis d’opposition (C14) et les autorités, sur l’itinéraire que doivent emprunter les manifestants.
En effet, ce week-end, le ministère togolais de l’Administration territoriale a notifié à la C14, qu’il rejetait son itinéraire prévus pour les marches, au motif que cela engendrerait des «troubles graves à l’ordre public», et que toute manifestation sur les routes nationales est «interdite».
En outre, précise le courrier du ministère, les manifestations publiques demeurent interdites dans les villes de Sokode, Bafilo et Mango au nord du pays, fief de l’opposant Tikpi Atchadam, leader du Parti National Panafricain (PNP).
Sur la base de ces arguments, les dernières manifestations de l’opposition avaient été étouffées par les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à s’en pendre aux leaders de la C14, à leur arrivée sur les points de rassemblement interdits.
La crise togolaise née en août 2017, demeure entière, avec notamment un dialogue politique dans l’impasse depuis au moins deux mois, et des acteurs politiques qui campent toujours sur leurs positions.
Pour relancer ce dialogue, les présidents du Ghana et de la Guinée, facilitateurs dans la crise togolaise, vont travailler sur une nouvelle feuille de route qui servira de base aux prochaines négociations, a indiqué samedi dernier, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, à l’issue d’une rencontre avec la classe politique togolaise. Il était accompagné du ministre ghanéen de la sécurité Albert Kandaapah, représentant son président.