La Cour constitutionnelle au Togo, vient de se prononcer, pour la première, dans la crise politique dans le pays, appelant à la tenue des élections législatives avant la fin de cette année.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, la haute institution dirigée par Aboudou Assouma constate le retard accusé par le processus électoral pour le renouvellement du parlement togolais en place depuis le 20 août 2013.
Le facilitateur au dialogue togolais, le président Ghanéen Nana Akufo Ado, avait demandé en février dernier, la suspension du processus électoral enclenché en début d’année, afin de donner une chance aux pourparlers censés sortir le pays de la crise politique née il y a 10 mois.
Selon le délai constitutionnel, les élections législatives doivent avoir lieu «dans la période du 20 juillet au 19 août 2018», indique la Cour Constitutionnelle, qui demande alors à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et au gouvernement, de «prendre les dispositions qui s’imposent» pour que ces législatives se tiennent «avant la fin de l’année 2018».
Une sortie jugée assez surprenante par la classe politique, notamment l’opposition, dans la mesure où la Cour constitutionnelle, «acquise» au pouvoir du président Faure Gnassingbé, fait elle-même partie des institutions à réformer.
Ces réformes sont le soubassement de la crise politique qui secoue le pays depuis août 2017, et dont le dénouement semble aujourd’hui être laissé à la CEDEAO.