Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, le NEPAD, est un plan de régénération politique, sociale et économique du continent. Adopté en octobre 2001, il s’est fixé comme principaux objectifs l’éradication de la pauvreté, le développement durable et la promotion du rôle des femmes. Bientôt une décennie se sera écoulée depuis son adoption. Il est donc logique de se retourner sur le chemin déjà parcouru pour faire un bilan. Du 19 au 20 février 2009, un séminaire dans le Vaal en Afrique du Sud regroupant les médias africains, les responsables de la Commission de l’Union Africaine, le secrétariat du NEPAD et des représentants des agences des Nations Unies, a permis de se rendre compte des réalisations du NEPAD. Les avancées suivantes ont été mises en évidence , à savoir, une nette amélioration des gouvernances africaines ; un engagement du NEPAD à connecter chaque pays africain aux satellites en vue d’un accès à une large bande internet à faible coût ; une mise à disposition au sommet de Maputo, en 2004, de 10 millions d’euros pour la santé de la femme, l’éducation et la protection de l’environnement. Un des plus gros succès du NEPAD est certainement l’amélioration de la gouvernance par le biais du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs, ceci s’illustre par un renforcement des institutions démocratiques au Ghana par exemple. Le NEPAD a suscité et suscite toujours de vifs débats quant à son adaptation aux objectifs qu’il s’est fixés. Que l’on soit client ou pas, que l’on reconnaisse ou pas les avancées qu’il a permis, le NEPAD est une initiative à saluer et à encourager car il permet aux africains de proposer leur propre vision du développement ; mais faut il qu’il réussisse à fédérer et intéresser les peuples africains eux mêmes, et sortir du giron de leurs leaders.