L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition en République démocratique du Congo, demeure pessimiste vis-à-vis du processus électoral en cours dans le pays, et craint un «chaos électoral en gestation».
Les craintes du parti dirigé par Félix Tshisekedi se fondent notamment sur la machine à voter que la commission électorale « cherche à imposer », avec la bénédiction du gouvernement, alors que cet outil «présente un risque élevé de manipulation des résultats».
Dans un communiqué, l’UDPS, qui rejette la machine à voter, rappelé que rejet est « systématique et unanime » au sein de la classe politique, et attire l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale sur l’entêtement du clan Kabila, qu’il qualifie de «cynisme politique».
Fabriquée par la société sud-coréenne Miru System, cette machine à voter a été désavouée par la commission électorale sud-coréenne et l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa.
Mi avril, les cinq principaux partis d’opposition avaient insisté sur l’urgence d’abandonner le projet d’utilisation de cette machine, parce que «porteur des germes de conflits».
Ces nouvelles critiques du parti fondé par feu Etienne Tshisékédi interviennent alors que la Commission électorale vient de convoquer officiellement le corps électoral, pour les élections présidentielles, législatives et provinciales prévues le 23 décembre prochain.
Selon le calendrier, l’enregistrement des candidatures pour les élections municipales ont démarré le 24 juin dernier, et se poursuivent jusqu’au 08 juillet. Le dépôt des candidatures pour les législatives et la présidentielles est prévu du 25 juillet au 08 août 2018.