La proposition de loi portant prolongation du mandat des autorités de transition au Soudan du Sud, actuellement en étude au parlement, est d’ores et déjà rejetée par le principal groupe d’opposition du pays, l’Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (APLS-O).
Se confiant à la presse ce mercredi, le porte-parole de l’APLS-O, Lam Paul Gabriel, a indiqué que cette proposition de prolongation jusqu’en juillet 2021, du mandat des autorités de transition, dont celui du chef de l’État Salva Kiir est «illégale» et pourrait handicaper les pourparlers de paix en cours. « C’est un signe clair que le régime est contre la paix et qu’il veut faire dérailler le processus de paix en cours », a-t-il ajouté.
Une première mouture du texte en question a été adoptée lundi par les députés, et la version finale doit être examinée par une commission, puis revenir à l’hémicycle en seconde lecture dans un délai de 30 jours.
Pour ses promoteurs, la prolongation de mandat des autorités de transition, qui prend fin en août 2018, est nécessaire afin d’éviter un vide institutionnel. «La procédure est légale et le gouvernement devrait avoir un nouveau mandat jusqu’à ce qu’un nouvel accord de paix soit signé », avait précisé Gabriel Roricjur, leader de l’opposition parlementaire.
Le Soudan du Sud est dirigé depuis 2015, après la signature d’un accord de paix, par des autorités de transition, aussi bien au niveau de l’exécutif que du législatif. Depuis, le gouvernement et les rebelles sont engagés dans des pourparlers de paix, afin de permettre au plus jeune pays du monde, de connaitre la stabilité et se concentrer sur son développement et son essor économique.