L’Assemblée nationale du Bénin, s’est prononcée sur le projet de révision constitutionnelle du gouvernement, mais elle est encore loin d’atteindre le quorum requis, ce qui pourrait ouvrir la voie à un référendum.
A l’hémicycle ce jeudi, 62 des 83 députés ont approuvé la proposition de réforme, 19 députés de l’opposition l’ont rejeté, et un s’est abstenu. Quatre députés de l’opposition ont rejoint les rangs de la majorité pour ce vote.
La majorité des trois quarts des députés ayant été atteinte, comme le stipule l’article 154 de la Constitution béninoise, les parlementaires ont donc pris en considération le projet de loi.
Mais conformément aux lois du pays, la révision de la Constitution n’est acquise que si elle a été approuvée par la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale. Un second vote est donc nécessaire, et 66 députés devront voter pour, à défaut, il faudra recourir à un référendum.
Ce second scénario pourrait être l’alternative dans le cas actuel, car l’opposition parlementaire demeure pessimiste quant aux vraies motivations de l’administration Talon à vouloir opérer ces réformes constitutionnelles. Elle y voit même «un piège».
Le texte proposé par l’exécutif béninois, entend notamment consacrer l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, la suppression de la peine de mort, ou encore l’alignement des mandats électifs.
L’équipe Talon avait échoué, il y a an, à faire voter une révision constitutionnelle, qui proposait un mandat unique de 7 ans, contre deux mandats de 5 ans actuellement. Ce point n’est pas évoqué dans la nouvelle proposition de révision constitutionnelle.