L’ex-chef de la rébellion congolaise, Jean-Pierre Bemba représentera le Mouvement de libération du Congo (MLC-opposition) lors de l’élection présidentielle du 23 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC).
L’ex-vice-président congolais acquitté le mois dernier par la Cour Pénale Internationale (CPI), a été investi par son parti ce week-end à Kinshasa.
Réunis en congrès dans la capitale congolaise, les membres du MLC ont reconduit leur leader Bemba à la tête de la formation politique, avant d’en faire leur candidat pour ce scrutin censé donner le nom du successeur de Joseph Kabila.
Absent au congrès de son parti, Jean-Pierre Bemba a réagi par liaison téléphonique, pour remercier ses partisans pour «la confiance» et a promis rentrer «bientôt» dans son pays.
Jean-Pierre Bemba est un riche homme d’affaires congolais devenu chef de guerre puis vice-président. Il avait été condamné en première instance en 2016, à 18 ans de prison par la CPI pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003.
Mais le 8 juin dernier, un jury d’appel a ordonné sa mise en liberté, l’acquittant, à la surprise générale. Il vit pour l’instant en Belgique, en liberté provisoire, après dix ans de détention, en attendant une décision finale sur sa peine dans une autre affaire de subornation des témoins.
Les autorités congolaises ont récemment indiqué qu’il peut demander un passeport diplomatique pour rentrer en RDC, où il garde toujours son statut de sénateur.
Son parti, le MLC reste l’une des grandes forces politiques de l’opposition représentées au Parlement congolais. Pour les prochains scrutins, ce parti a annoncé avoir aligné 715 candidats aux élections provinciales et 500 pour les législatives.