Le dialogue national en Guinée Équatoriale, initié par le chef de l’Etat Teodoro Obiang Nguema, s’est achevé ce 23 juillet sur une fausse note, puisque deux partis d’opposition ont refusé de signer le document final.
Ces deux formations politiques, à savoir la Convergence pour la démocratie social (CPDS) et l’Union du centre droit (UCD) ont justifié leur refus par la «non application» du décret d’amnistie pour les prisonniers politiques, signé le 4 juillet par le président Obiang.
La mesure était censée décrisper la tension avant l’ouverture i dialogue national, mais à ce jour, seul un détenu politique a été libéré. Il s’agit de Julian Abaga, un professeur de Lycée arrêté après avoir critiqué le président Obiang sur les réseaux sociaux. Il a purgé environ sept mois de prison.
Plusieurs prisonniers politiques demeurent incarcérés, dont une bonne trentaine appartenant au parti Citoyen pour l’Innovation (CI), principale formation politique d’opposition du pays, interdit et dissout depuis février 2018.
CPDS et UCD, seuls partis d’opposition (sur les 16 que compte le pays) à prendre part au dialogue du président Obiang, ont également dénoncé le «refus» de Malabo de former un gouvernement de «salut national ou de transition», d’appliquer la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, ou encor de légaliser les syndicats.