Les partisans de l’opposant kenyan, Raila Ondinga viennent de lancer une pétition en ligne, pour plaider afin que leur leader soit honoré du prix Nobel de la paix.
Les promoteurs de la pétition fondent leur plaidoyer sur les récents événements postélectoraux dans le pays, où l’opposant a accepté mettre de l’eau dans son vin, «au profit de la paix» au Kenya.
Au second tour de la dernière présidentielle dans ce pays, le président sortant Uhuru Kenyatta avait déclaré vainqueur avec 98% des voix, dans un scrutin controversé dont le taux de participation avoisine seulement les 39%.
L’opposant Ondinga qui s’était retiré de cette élection pour «irrégularités», en avait rejeté les résultats. Des manifestations de ses partisantes ont été sévèrement réprimées, avec à la clé, des blessés et des arrestations dans les rangs des manifestants.
Mais, stipule le préambule de la pétition qui a déjà enregistré 1 888 signatures, Raila Ondinga «a sauvé le Kenya d’une sanglante guerre civile», en serrant la main à son rival, Uhuru Kenyatta, après un dialogue qui a abouti à une entente. Le texte félicite également l’opposant pour «avoir sacrifié sa liberté pour la paix», et estime, sur cette base, qu’il méritait l’honorable distinction du prix Nobel de la paix.
Cette distinction récompense la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix.
A ce jour, seuls sept africains ont reçu l’honorable distinction : Albert John Luthuli (Afrique du Sud, 1960), Anouar El-Sadate (Egypte, 1978), Mgr Desmond Tutu (Afrique du Sud, 1984), Nelson Mandela (Afrique du Sud, 1993), Kofi Annan représentant l’ONU (Ghana, 2001), Wangari Maathai (Kenya, 2004), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia, 2011) et le Quartet du dialogue national en Tunisie, récompensé en 2015.