Le processus de paix au Soudan du Sud entre dans une nouvelle phase, avec la signature ce dimanche à Khartoum (capitale du Soudan voisin), de l’accord de partage de pouvoir entre le gouvernement et les rebelles sud-soudanais.
L’accord signé en présence du président soudanais Omar el-Béchir et ses homologues du Kenya, d’Ouganda et de Djibouti, confirme la formation d’un gouvernement d’union nationale au Soudan du Sud, avec comme premier vice-président, le chef rebelle Riek Machar, derrière son «ancien» rival, le président Salva Kiir.
Les deux hommes avaient signé le 25 juillet dernier, un accord «préliminaire» sur ce partage du pouvoir, et les négociations devraient se poursuivre jusqu’à la signature d’un accord de paix définitif, pour parachever ce processus.
Une fois l’accord de paix final sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un Gouvernement de transition dans le pays pour une durée de 36 mois.
Ce gouvernement de transition sera composé de 35 ministres dont «20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes», selon les termes de l’accord signé hier à Khartoum.
Le jeune Etat sud-soudanais est empêtré dans une guerre civile meurtrière depuis 2013, où le président Machar a accusé M. Kiir -qui le secondait déjà dans ses fonctions- de fomenter un coup d’Etat contre lui. Mais les deux hommes ont récemment convenu d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.