La majorité présidentielle et l’opposition en Guinée Conakry, sont parvenues, après de longues tractations, à un consensus politique de sortie de la crise née des dernières élections communales, avec notamment la signature ce jeudi, d’un protocole d’entente.
Selon ses signataires, l’accord qui vient d’être conclu permettra de régler «quasi définitivement» les différends nés des élections communales de février dernier, où les partis de l’opposition avaient dénoncé des fraudes orchestrées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour accorder plusieurs communes urbaines et rurales au parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel).
Le texte paraphé hier concède à l’opposition, la désignation des présidents de conseils dans les 26 quartiers et districts qu’elle a réclamé juste après les résultats du vote du 4 février dernier. Elle va également désigner des maires dans 6 communes rurales du pays et un maire dans la commune urbaine de Kindia, l’une des plus grandes communes urbaines du pays après la capitale Conakry.
Les partis de la majorité présidentielle doivent se contenter de désigner un maire pour la commune urbaine de Dubréka, située à 50 km au nord de Conakry.
L’opposition a également obtenu la libération de ses militantes et responsables politiques arrêtés au cours des différentes manifestation émaillées de violences et qui sont actuellement incarcérés dans les centres de détention du pays.
Le gouvernement a accepté d’accorder des lignes de crédits en termes d’assistance financière aux victimes politiques enregistrées lors des manifestations de l’opposition dans le pays.
Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation Général, Bouréma Condé et le chef de fil de l’opposition, Cellou Dalein Diallo ont salué « la volonté des uns et des autres » qui a abouti à cet accord politique, qui permettra au pays de tourner la page de ces élection communales pour se concentrer sur l’avenir.