Le chapitre de la dernière élection présidentielle au Zimbabwe, est visiblement loin d’être bouclé dans le camp de l’opposition, qui vient d’annoncer son intention d’investir le 15 septembre prochain comme «président légitime» du pays, son leader et candidat à ce scrutin, Nelson Chamisa.
Nelson Chamisa était arrivé deuxième avec 44,3% des suffrages, derrière le président intérimaire Emmerson Mnangagwa, déclaré vainqueur par la commission électorale avec 50,8% des suffrages.
L’opposant a contesté ces résultats devant la Cour constitutionnelle du pays, évoquant des fraudes et irrégularités dans le déroulement du scrutin et la compilation des résultats.
Mais la cour a rejeté son recours en validant définitivement l’élection d’Emmerson Mnangagwa, qui a prêté serment, et devient officiellement le successeur de Robert Mugabe, l’ex-président qui a dirigé le Zimbabwe durant plus de 30 ans, avant de démissionner en 2017, sous la pression de son armée.
Le chef de l’opposition a accepté la décision de la plus haute instance judiciaire du pays, mais se considère toujours comme le «président légitime du Zimbabwe».
Il sera donc reconnu comme tel, «par son parti et par le peuple, conformément aux résolutions du parti», le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), a indiqué le porte-parole de la formation politique, Nkululeko Sibanda.
Pour lui, le président Mnangagwa «a été mis en place par des moyens illégaux (…) mais le peuple aura son président : Chamisa».