La crise politique au Togo demeure encore vivace malgré le récent consensus sur la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), puisque la coalition de l’opposition (C14) qui a finalement accepté de rejoindre l’institution, réclame un nouveau chronogramme pour le processus électoral en prévision des législatives du 20 décembre, à défaut de quoi, elle s’en retirerait.
Devant la presse ce mercredi, les membres de la C14, dont le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, ont réitéré leur exigence pour que le processus électoral actuellement en cours soit suspendu, et ne reprenne qu’après reconstitution complète de la CENI, des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) et des Comités des listes et cartes (CLC), sur la base d’un nouveau chronogramme consensuel à définir.
Faute de quoi, la C14 menace de se retirer de la CENI en charge des élections dans le pays, et appelle les populations à boycotter le recensement électoral annoncé du 1er au 8 octobre dans la zone 1 (Sud du pays jusqu’au centre), et du 17 au 25 octobre dans la zone 2 (du centre au nord du pays).
L’opposition réclame en outre, la libération totale de tous les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons du pays, comme recommandé par les facilitateurs en guise de mesure d’apaisement de la tension dans le pays.
Le 23 septembre dernier, lors de la deuxième séance de travail du Comité de suivi de la feuille de route de la CEDEAO à Lomé, la Coalition des 14 partis d’opposition et la majorité présidentielle sont parvenus à un accord pour recomposer la CENI, auparavant boycottée par l’opposition.
Cette opposition a confirmé hier qu’elle allait respecter la date butoir du 30 septembre imposée pour envoyer ses 8 membres à la CENI.